13 mai 2013

Dans la foule des grands festivals (France Culture)

Culture monde (France Culture) : Dans la foule des grands festivals

Avec : Elisabeth Lequeret (journaliste à RFI, critique de films, elle participe à l'organisation du festival de Berlin) ; Luisa Prudentino (professeur à l'Inalco, spécialiste du cinéma chinois) ; Patrick Frater (journaliste (Variety, Screen international et Hollywood reporter), fondateur du site Film Business Asia)
Depuis sa création en 1946, le festival de Cannes s’est affirmé comme un rendez-vous cinématographique majeur au niveau mondial. Mais que signifie cette suprématie? Comment la comprendre? Les autres grands festivals européens, comme celui de Berlin, sont-ils les « concurrents » de Cannes, ou leur fonctionnement est-il complémentaire de celui du festival français? Y a-t-il des logiques de « passage obligé » dans ces festivals pour les films présentés au public? Comment ces logiques, si elles existent, évoluent-elles depuis quelques années?
Au-delà de l’identité de chaque festival et des raisons qui ont poussé à la création de chacun d’eux (Berlin créé pendant la guerre froide, Cannes après la 2e guerre mondiale, Venise sous Mussolini), nous allons essayer de comprendre le fonctionnement actuel de ces grands rendez-vous. Nous tenterons aussi de comprendre ces logiques en nous intéressant au cinéma asiatique: depuis quelques années des festivals de cinéma majeurs y ont lieu, en particulier celui de Busan en Corée, centre névralgique du cinéma asiatique, et temple par excellence du cinéma chinois, un cinéma qui d’ailleurs est parti à la conquête de l’Europe grâce à de très nombreux festivals qui lui sont consacrés. Du cinéma d’auteur aux grands blockbusters internationaux, des festivals européens aux nouveaux grand rendez-vous asiatiques, petit tour du monde des grands rendez-vous du cinéma aujourd’hui.

2. Festivals d’Afrique : moteur culturel ou utopie? (07.05.2013)  49' [MP3]
Avec : Eloi Ficquet (anthropologue et historien, maître de conférences à l'EHESS) ; Jean-Marie Téno  (réalisateur franco-camerounais) ; Simon Njami (curateur, organisateur entre autres de la Biennale de photographie de Bamako)
A l’aube des indépendances africaines, naît toute une réflexion sur le rôle de l’art et de la culture dans l’émancipation des peuples d’Afrique. Léopold Sédar Senghor fut à l’origine du premier festival mondial des arts nègres organisé en 1966 à Dakar. Il s’agissait alors de «parvenir à une meilleure compréhension internationale et interraciale, d’affirmer la contribution des artistes et écrivains noirs aux grands courants universels de pensée et de permettre aux artistes noirs de tous les horizons de confronter les résultats de leurs recherches» déclara l’ancien président sénégalais. Puis une 2ème édition eu lieu en 1977 au Nigeria, puis à nouveau à Dakar à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance du pays.
D’autres festivals furent créés par la suite:
- le Fespaco (Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), certainement LE plus grand festival cinématographique africain né en 1972 et qui se déroule tous les deux ans dans la capitale Burkinabé, Ouagadougou.
- la biennale de Bamako (aussi appelée les rencontres africaines de la photographie) qui, depuis 1994, promeut de grands artistes du continent dans le domaine de la photographie.
Quel bilan peut-on dresser de ces manifestations culturelles? Permettent-elles de soutenir un développement culturel pérenne? Que représentent-elles pour les scènes artistiques locales? En quoi aident-ils à définir une identité culturelle africaine? Que nous disent les festivals sur les liens entre pouvoir, Etat, marchés de l’art, culture en générale? A quel(s) public(s) s’adressent-ils?

3. Sur la route : le quotidien des festivaliers (08.05.2013)  49' [MP3]
Avec : Anne-Marie Autissier (maître de conférences à l’Institut d’études européennes de l’Université de Paris 8, en sociologie de la culture) ; Emmanuel Ethis (sociologue, président de l'université d'Avignon) ; André Ménard (créateur et directeur artistique du festival international de Jazz de Montréal)
Les événements artistiques rassemblent de véritables communautés le temps des représentations que ce soit autour de spectacles de danse, de musique ou de théâtre: les festivaliers constituent un corps. Mais quoi de commun entre ces publics selon les festivals fréquentés? Selon qu’ils soient orientés vers le grand public (les grandes messes des musiques modernes comme Sziget en Hongrie) ou plus élitistes (comme le Festival de Salzbourg: un festival d'opéra, de théâtre et de musique classique créé en 1920 par le metteur en scène Max Reinhardt et l’écrivain Hugo von Hofmannstha). Comment les programmateurs s’y prennent-ils pour fédérer ces différents publics?
Quels publics pour quels festivals? En quoi ces publics ont-ils changé ces dernières années? Et qu’est-ce qu’ils nous disent des évolutions des grands événements culturels en France et en Europe? Il semble que, de plus en plus, les festivals s’imposent comme une forme majeure dans le paysage culturel. Comment l’expliquer ?




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