19 septembre 2009

Burdeau sur la critique web française

Interview sample on the France Culture website (Sept 2009): "Rentré ciné. De Twitter aux textes sans limites" La webcritique.
Emmanuel Burdeau : "Y'a beaucoup de chose à inventer, pour renouveler l'analyse de séquence, pour faire des entretiens filmés, monter des extraits ensemble, pour que la critique manie elle-même les images et le son pour en faire des outils d'analyse critique."
"Les outils de pensée que la critique a l'habitude de manier sont caduques sinon en train de le devenir (perte du pouvoir prescripteur des journaux, nouvelle cinéphilie, petit écran TV, téléchargement pirate)."
"Ce que me semble très important c'est l'aspect international d'internet, la possibilité pour la cinéphilie de fonctionner à sa véritable échelle, qui est aujourd'hui internationale. (eg. Moving Image Source)"
"Internet est une pièce centrale de reconsidération nécessaire des rapports entre la critique et le spectateur, la critique et l'industrie, la critique et les lieux où les films sont montrés, la critique et les cinéastes. Mais la réponses n'est pas seulement du côté d'internet. Elle se situe dans une interface entre internet et la presse écrite, entre internet et les salles de cinéma, entre internet et les musées..."
"On peut considérer qu'aujourd'hui la plupart des revues de cinéma et des quotidiens défendent le même cinéma, et que le lieu où peut se défendre un autre type de cinéma, c'est internet. C'est un lieu de liberté incomparable pour ça."
"Aujourd'hui, le besoin d'un esprit critique ne se fait pas tellement ressentir, mais ça va revenir."
"Un reproche qu'on pourrait faire à un certain type de blogs c'est qu'ils sont encore trop réglés sur l'actualité hebdomadaire. Ils rivalisent dans leur façon de fonctionner peut-être un peu trop avec les quotidiens, hebdomadaire et mensuels classiques. Alors que la critique de demain, c'est une critique qui pourra à la fois parler des films qui sortent, mais aussi des DVDs, mais aussi un discours donné en accompagnement d'un film proposé en téléchargement... réglée sur plusieurs types d'actualités"
"Les 'cadors', les 'petits messieurs' de la critiques existent depuis des dizaines d'années. Donc il est évident qu'il faut être absolument du côté d'internet. Entre les vieux de la vieille qui sont contents d'eux qui n'ont pas changé d'avis depuis 40 ans, et des jeunes excités qui éventuellement peuvent dire des choses irrecevables sur internet, ou très agressives, il est évident qu'il faut être du côté d'internet. Si il y a un arbitrage à faire, il est très très clair."
I'm glad to see that the positions on the internet of the ex-Cahiers editor is more progressive and realist than when he was still in command of Cahiers last year (at the NYC roundtable), or even earlier, dec 2007 (at the Cahiers roundtable). Would a certain "conflict of interest" explain this sudden reversal in favour of the internet projects, and allowing him to discredit today the pundits of the press he used to be part of?
Anyway, it's always nice when institutional voices speak out to support the agenda we've been pushing online for years. The wind is changing. Soon or later, the power-that-be, the taste-makers, the pundits of the conservative press will realise that the internet is today's modernity, that the general population has already embraced it, that the cultural landscape is migrating online and that it's where it will continue to generate the culture of the XXIst century.

In his speech, I still hear references to the old paradigm. He's concerned about "economic model and capital", "popularity and readership following in numbers", "circulation and business size"... as if these marketing considerations ever mattered to the existence of the Press. They were always materialistic statistics, and culture doesn't depend on polls and public satisfaction. His argument against the blogs is that there isn't yet one big hegemonic blog that would suck up all paper readership and single-handedly substitute the press monopole with an internet monopole.
The technological conversion doesn't present itself under such premise; there is no complete transition from one medium to the new one to be expected in the short term. What is evolving is the culture itself, not the industrial infrastructure. It's people's habits and usage that changes. Not the power balance between anonymous nerds and seasoned academics that will take over the control over film culture intelligence overnight. It's not going to happen. But if all newspapers and magazines go "virtual", it won't be a surprise. The internet is not a territorial war, it's a promised land for any entrepreneurial pioneers who want to use the tools that the consumers already use.

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