1. Le cinéma sans issue (14 jan 2013) [MP3] 58'
avec Philippe Rouyer (critique, Positif)
Certains films rassurent et donnent envie de se réconcilier avec le monde, d’autres, et c’est le cas de l’œuvre du cinéaste dont nous allons parler cette semaine, laissent au mieux, un goût amer, au pire, une colère violente dont on ne sait si elle se porte sur le film qui vient d’être vu, ou sur la réalité elle-même.
Alors après Woody Allen, Alfred Hitchcock, Eric Rohmer et David Lynch, Philosopher avec Michaël Haneke, c’est le défi de cette semaine.
Demain, Valérie Carré viendra nous parler du Ruban Blanc, à l’occasion des 24 heures France-Allemagne organisées par France Culture, mercredi, Yannick Rolandeau dissèquera la perversion sans issue de Funny Games, et jeudi, c’est le philosophe Bernard Baas qui viendra jouer du piano malsain aux côtés de la Pianiste. Mais pour l’heure, pour commencer cette semaine, j’ai le grand plaisir d’accueillir Philippe Rouyer, critique de cinéma qui connaît l’œuvre deMichaël Haneke mieux que personne, pour nous initier au cinéma sans issue du réalisateur autrichien, du 7ème Continent au magnifique Amour.
2. Le ruban blanc (15 jan 2013) [MP3] 58'
Avec : Valérie Carré, maître de conférences au Département d'études allemandes à l’université de Strasbourg, spécialiste du cinéma allemandPour le deuxième temps de notre semaine consacrée au cinéaste Michaël Haneke, et à l’occasion de la journée spéciale qu’organise France Culture aujourd’hui mardi 15 janvier autour des relations franco-allemandes, j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui Valérie Carré pour parler du Ruban Blanc, palme d’or au Festival de Cannes en 2009.
3. Funny Games (16 jan 2013) [MP3] 58'
Avec : Yannick Rolandeau, cinéasteQuant à nous, après Le septième continent et Amour, lundi, Le ruban blanc, hier, et avant La Pianiste demain, c’est le troisième temps aujourd’hui de notre semaine passée à philosopher avec le cinéaste Michaël Haneke, c’est le philosophe Yannick Rolandeau qui vient aujourd’hui nous livrer les clés d’un film faussement joueur et pas si drôle, quoi qu’en dise le titre, Funny Games.
Tout commence par un jeu ; un couple et leur enfant assis à l’arrière de la voiture jouent à deviner le nom des compositeurs dont les musiques – classiques- sont diffusées à la radio. Ils s’amusent. Arrivés dans leur maison de campagne, chacun s’installe et un jeune homme, croisé rapidement auparavant alors qu’ils saluaient des voisins, entre dans la maison. Il n’en sortira pas. Un autre le rejoindra. Et ils joueront, eux aussi, à leur façon : ils joueront à tuer.
Dans quel but, se demande légitimement le spectateur, me montre-t-on ce jeu d’autant plus malsain qu’il est sans issue, puisqu’il conduit de manière inéluctable à la mort des personnages ? La question n’est pas celle de savoir si l’on peut jouer de tout, mais si le cinéma doit avoir des limites, morales, éthiques, au nom du respect du spectateur. Cinématographiquement impeccable, Funny games crée une expérience filmique rarement atteinte. Littéralement insoutenable, il contraint quiconque parvient à surmonter sa colère à s’interroger sur ce que la représentation d’une telle violence dit du monde, de nous-mêmes, et, entre le monde et nous-mêmes, le rôle qu’y joue le cinéma.
4. La pianiste (17 jan 2013) [MP3] 58'
Avec : Bernard Baas, professeur de philosophie à l’université de Strasbourg
Voici le dernier temps de notre semaine passée à réfléchir sur le travail du cinéaste Michaël Haneke, lui qui, par sagesse de vie et intelligence du cinéma, filme l’insoutenable, non par provocation, mais comme rappel de ce de quoi le monde est aussi fait.
Après le 7ème continent et Amour, lundi, Le Ruban blanc mardi et Funny Games hier, c’est aujourd’hui le philosophe Bernard Baas qui vient jouer du piano malsain aux côtés d’Isabelle Huppert, pour évoquer le plus musical et le plus masochiste des films de Haneke, la Pianiste.
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