1. Ça tourne à Aubervilliers (10 déc 2012) [MP3] 54'
Ce documentaire est une balade au coeur des quartiers d’Aubervilliers, en compagnie de Carine et Hakim sur leurs lieux de tournage, à la rencontre des comédiens Mourad Boudaoud, Tarek Aggoun, Caillot, Madani et du slameur Hocine Ben.
Carine May et Hakim Zouhani, tous deux originaires d’Aubervilliers, décident de tourner un long métrage de cinéma « Rue des Cités » sans argent avec la participation des habitants de leur ville. Après trois ans de tournage et de postproduction épiques, « Rue des Cités » voit enfin le jour et décroche une sélection au Festival de Cannes (ACID) en 2011.
L’originalité du film, outre son noir et blanc esthétique est son imbrication du documentaire dans un récit fictionnel. Ce film choral fait par et pour les habitants est une réussite et raconte la vie intime, quotidienne des Cités, loin de la représentation caricaturale et alarmiste des journaux télévisés.
2. Du cinéma Guérilla à l’Industrie (11 déc 2012) [MP3] 54'
Djinn Carrénard « Donoma », Jean Pascal Zadi « African Gangster » et Jérôme Maldhé « Vole comme un papillon » sont trois jeunes cinéastes qui ont comme point commun de réaliser des premiers longs métrages. Autoproduction, radicalité et débrouillardise collective : ils s’affranchissent des codes du cinéma dominant et osent, à la marge de la marge du 7ème Art, aborder des thèmes sulfureux, sociaux et politiquement incorrects. Cette intransigeance attire inévitablement « les professionnels de la profession » impressionnés par leur culot et leur modernité ; les sollicitations de l’industrie sont souvent nombreuses. Comment vivent-ils ce passage difficile de l’indépendance underground à la reconnaissance du système ? Comment vivent – ils leur professionnalisation ?
Avec la Participation d’Aïcha Belaïdi, programmatrice du Festival Les Pépites du cinéma à la Courneuve et à Saint-Ouen, accompagnatrice des premières heures.
3. Rachid Djaïdani, le cinéma uppercut (12 déc 2012) [MP3] 54'
Rachid Djaïdani, maçon, boxeur, écrivain, comédien, originaire de Carrière-sous-Poissy (dans les Yvelines) vient de réaliser un exploit : il réalise son premier long métrage de cinéma « Rengaine », sélectionné à la Quinzaine des Cannes en 2012, sans argent, tourné pendant neuf ans ! Homme orchestre déterminé, il se raconte entre la Banlieue et Paris, la Cité, l’enfance, sa double culture soudano-algérienne, la découverte des plateaux de cinéma, le souvenir des portes qui se referment. Contre vents et marées, comme un pied de nez au réalisme ambiant, il décide de partir sans équipe, sans argent ni scénario dans la fabrication improvisée d’un conte urbain qui ose aborder des thématiques tabous dans les communautés immigrées, à savoir le racisme viscéral et les formes de rejet entre noirs et arabes. Son Roméo et Juliette des temps modernes, en prise directe avec les palpitations du bitume parisien, esquisse un portrait générationnel des marginaux du cinéma français. « Rengaine » est une œuvre rare, intègre, Hip Hop, foutraque, qui transgresse les codes du film de Cité et impose une nouvelle manière de voir notre monde. Un cinéma coup de poing imposant un nouveau talent du 7ème art.
4. Esprit libre dans le cinéma Français (13 déc 2012) [MP3] 54'
Alice Fargier a deux amours : le cinéma et la radio ; pour ce qui leur est commun : l’enregistrement d’une pensée vivante, d’une pensée qui circule, se propage, se reçoit, s’assimile, se transforme. Un grand mouvement…Elle se revoit à quinze ans bouillonnant d’impatience, bouillonnant que le cinéma français change et trouve un esprit disparu, abandonné : un esprit de liberté. Cet esprit qui l’a tant fait l’aimer : transports extatiques de spectatrice en découvrant les films de Jean-Luc Godard et François Truffaut. Puis les autres, toute la bande de la Nouvelle Vague.
Céline Sciamma, Guillaume Brac, Sophie Letourneur, Justine Triet, Vincent Macaigne et Srinath Samarasinghe ont exaucé un souhait qui n’aurait en réalité pu se produire, il y a dix ans… La patience a payé et la technologie a du bon ! Le numérique a fait évoluer les mentalités. Aujourd’hui, il est possible de faire un film pour peu d’argent et de s’affranchir des diktats des chaînes de télé. Une nouvelle « Nouvelle Vague » ?
Ces objets cinématographiques (mis à part un dispositif semblable au niveau de la production) ont un point commun : s’emparer d’un sujet nouveau et intime. Le désir d’une petite fille de devenir un garçon dans « Tomboy », la solitude d’un homme qui ne sait pas s’y prendre avec les femmes dans « Un monde sans femmes » …Ces cinéastes partagent tous une audace, un goût du risque et une grande détermination. La liberté est leur maître mot, l’outil numérique souvent la clef.
Portrait d’une génération de jeunes cinéastes qui est en train de modifier le paysage cinématographique français.
Avec : Céline Sciamma, Guillaume Brac, Sophie Letourneur, Justine Triet, Vincent Macaigne, et Srinath Samarasinghe.
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